En janvier, dans l’action, pour nos salaires, nos retraites et nos métiers

Les enjeux de ce début d’année 2023 sont déterminants pour l’avenir de notre système éducatif : salaires, conditions de travail, métier, réforme néfaste de la voie professionnelle . Sur les salaires, les mesures annoncées ne sont pas à la hauteur du déclassement salarial que subissent nos professions et le pacte annoncé par Emmanuel Macron est synonyme de travailler plus pour gagner plus, mais comporte aussi de lourdes menaces pour nos statuts. A l’heure où la crise du recrutement s’enracine et où de plus en plus de personnels quittent l’Éducation nationale, cette politique est inacceptable et irresponsable.

Ainsi au mois de janvier 2023, 5 mois après la rentrée, un certain nombre de postes ne sont toujours pas pourvus dans notre département : des enseignants bien sûr, mais aussi des personnels infirmiers, une assistante sociale, un personnel de direction … Par ailleurs, il y a un manque flagrant de moyens de remplacement, pallié parfois, dans le second degré, par une brigade numérique de remplacement qui ne saurait être qu’une cautère sur une jambe de bois.

Seul un changement radical de la politique éducative permettra de rendre attractif les métiers de l’Éducation Nationale et in fine, de permettre aux élèves de bénéficier de conditions d’apprentissage satisfaisantes. En prend-on le chemin ? Il semble que non puisque l’institution prévoit 22 fermetures de classe dans les écoles meusiennes et que les moyens alloués aux établissements du second degré restent bien insuffisants pour satisfaire les besoins. Souvent, on se plaint par exemple de la faiblesse des Français en anglais : mais comment peut-on imaginer former, faire parler et progresser des élèves dans un « groupe à effectif réduit » qui compterait 28 élèves ? Ne parlons pas des établissements, qui vont voir leur dotation baisser drastiquement à la rentrée 2023, tel le lycée Poincaré de Bar-le-Duc qui devrait peut-être avoir moins d’élèves, mais qui va surtout perdre l’équivalent de 8 postes d’enseignant.

Nous pourrions aussi évoquer la promotion de l’apprentissage et de l’alternance. Quels en sont les effets ? Depuis quelques années maintenant, on ferme assez régulièrement des sections professionnelles et des BTS. Il est plus rare qu’on en ouvre. Ainsi l’offre de formation dans notre département rétrécit peu à peu. Ce mouvement continue cette année avec la volonté du rectorat et de la région Grand-Est de fermer la section de BTS « Comptabilité Gestion des organisations » du lycée Margueritte de Verdun. Que seront les prochaines étapes ? Fermer des écoles ? des collèges ? des lycées ?

Alors même que les collectivités locales disent ne plus avoir les moyens d’agir, si l’État ne fait qu’appliquer des politiques comptables, dans l’éducation, à l’hôpital et dans les services publics en général, alors comment s’étonner du sentiment d’abandon ressenti par beaucoup de Meusiens ?

Outre tous ces enjeux éducatifs, Élisabeth Borne a annoncé des mesures brutales et injustes contre nos retraites dont l’application constituerait une immense régression des droits des salarié-es alors même que rien ne justifie cette réforme si ce n’est une obstination politique et idéologique, celle de faire porter sur les salariés, et non sur les plus riches, le financement de notre système de retraites.

La FSU Meuse appelle à combattre la dégradation du service public d’Éducation en se rassemblant le 17 janvier, à 12h devant le lycée Margueritte de Verdun, place Galland, pour rendre visible les besoins de l’École et ses personnels.

La FSU Meuse appelle aussi à s’inscrire pleinement dans la journée d’action du 19 janvier, au sein d’une large intersyndicale, pour faire reculer le gouvernement sur sa proposition de réforme des retraites. Soyons toutes et tous en grève pour une première étape dans l’indispensable mobilisation pour gagner pour nos retraites ! Cette première journée, point de départ d’un processus de mobilisations qui s’inscrira sur la durée, doit être la plus massive possible dans tous les secteurs d’activités et notamment dans la Fonction publique.

RDV en Meuse pour le 19 Janvier :

Verdun : rassemblement à 9h00 – parking du 8 Mai
Bar le Duc : rassemblement à 14h00 – parking Lidl / Pôle Emploi 77 rue Ernest Bradfer

 

Pour la FSU, il est indispensable de mener les combats de front : qualité du service public, salaires, retraites, il s’agit à chaque fois d’une question de répartition des richesses, le gouvernement ouvre plusieurs fronts, soyons présent-es sur tous !