La France vit depuis la semaine dernière un nouveau confinement.
La reprise épidémique est d’autant plus forte que toutes les mesures qui auraient pu être prises pour éviter une telle intensité n’ont pas été mises en œuvre : distribution gratuite de masques, abrogation du jour de carence pour éviter que les salarié-es du privé et les agents publics ne minorent leurs symptômes pour éviter des prélèvements sur salaire, renforcement du nettoyage et de la désinfection des locaux, accueil des usager-es dans de bonnes conditions, etc. Le gouvernement porte une lourde responsabilité dans la situation actuelle.
Un certain nombre de services publics continueront à fonctionner. Essentiels à la cohésion sociale, leur fonctionnement ne peut cependant se faire au détriment de la santé et de la sécurité des agent-es, des usager-es et de la population tout entière. La FSU demande que des procédures de protection claires pour les agent-es en contact avec le public soient mises en œuvre. Elle demande aussi que l’ensemble des agent-es soient informé-es rapidement de leurs droits, en particulier s’ils ou elles sont vulnérables ou vivent avec une personne vulnérable au domicile, qu’il leur soit rappelé qu’ils ou elles ne doivent pas venir sur le lieu de travail et bénéficier d’autorisations spéciales d’absence s’ils ou elles ne peuvent pas télétravailler.
Le gouvernement a choisi en particulier de maintenir les écoles et établissements scolaires ouverts. Là encore, les seules mesures supplémentaires seraient le port du masque à partir de 6 ans et la « limitation au maximum » du brassage des élèves avec, dans le second degré, « une seule salle par classe dans la mesure du possible ». Ce non-brassage des élèves qui devrait déjà être la règle est impossible à mettre en œuvre quand le nombre d’élèves par classe est élevé. Alors que la situation est connue depuis des mois, et qu’il est avéré que les lieux scolaires sont aussi propices aux contaminations, il est inadmissible que rien n’ait été préparé pour permettre de travailler en toute sécurité : pas de recrutements supplémentaires, pas d’allègement des programmes, pas de plan d’urgence pour réquisition de locaux. Dans ce contexte, le refus de faire des petits groupes d’élèves est inacceptable.
La FSU appelle les personnels à se saisir de tous les moyens d’action pour faire valoir leurs droits et assurer leur sécurité.
A ce titre, la FSU a déposé, au niveau national, un préavis de grève pour couvrir les personnels qui en auraient besoin dans la période s’écoulant du 9 novembre au 31 décembre.